- fomentation
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• XIIIe; lat. fomentatio → fomenter1 ♦ Méd. Anc. Action d'appliquer un topique chaud.2 ♦ Littér. Fig. Action de préparer ou d'entretenir en sous-main quelque trouble. ⇒ excitation. « la fomentation des haines les plus injustifiées » ( Proust).Synonymes :fomentationn. f. Litt. Action de fomenter.⇒FOMENTATION, subst. fém.A.— MÉD., vieilli. Application locale et externe d'une médication chaude à des fins thérapeutiques; médication ainsi utilisée. Fomentations aqueuses, vineuses; fomentations narcotiques, résolutives, toniques; faire des fomentations. On emploiera aussi les onctions, les fomentations émollientes sur le ventre, comme dans l'inflammation du bas-ventre (GEOFFROY, Méd. pratique, 1800, p. 174). La fomentation est tantôt sèche (boule d'eau chaude, sac de sable chaud), tantôt humide (cataplasme, compresse, etc.) (GARNIER-DEL. 1958).B.— Au fig. Action de fomenter, de provoquer et d'entretenir (quelque chose de néfaste ou de blâmable). La fomentation d'une crise (Ac. 1932). La fomentation des haines les plus injustifiées (PROUST, Prisonn., 1922, p. 327).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1314 méd. (H. DE MONDEVILLE, Chirurgie, éd. A. Bos, n° 925); 2. 1542 fig. « action de réchauffer, d'entretenir » (P. DE CHANGY, Instit. de la femme chrest., II, 3 ds HUG.); 1636 fomentation de rebelles (MONET). Empr. au b. lat. fomentatio, -onis « ce qui sert à réchauffer, à soulager », dér. de fomentare (fomenter). Fréq. abs. littér. :4.
fomentation [fɔmɑ̃tɑsjɔ̃] n. f.ÉTYM. XIIIe; lat. fomentatio, du supin de fomentare. → Fomenter.❖1 Méd. Vieilli. Action d'appliquer un médicament externe et local (topique), chaud. ⇒ Embrocation. — Ce topique. || Fomentation sèche, par application d'une boule d'eau chaude, d'un sac de sable chaud, etc. || Fomentation humide : cataplasme, compresses… (→ Épithème).1 Le sergent Long étant revenu, Joliffe et lui frictionnèrent le nouveau venu, comme il ne l'avait jamais été probablement. Ce n'était point une linition douce, une fomentation onctueuse, mais un massage vigoureux, pratiqué à bras raccourcis, et qui rappelait plutôt les éraillures de l'étrille que les caresses de la main.J. Verne, le Pays des fourrures, t. I, p. 29.2 (1636). Littér. Action de préparer ou d'entretenir en sous-main quelque trouble. || Fomentation de haines, de discordes, de crises. ⇒ Excitation.2 (…) jaloux de domination dans le petit clan jusqu'à ne pas reculer devant les pires mensonges, devant la fomentation des haines les plus injustifiées (…)Proust, À la recherche du temps perdu, t. XII, p. 154.❖CONTR. Apaisement.
Encyclopédie Universelle. 2012.